Sur les ailes de l'aurore, un avion couleur d'argent fendait le ciel azur, un vol qui promettait d'être comme tous les autres. À bord, les passagers se laissaient bercer par les ronronnements de l'appareil, quand une bourrasque inattendue vint secouer l'atmosphère tranquille. Dans les regards échangés, on pouvait deviner un mélange de surprise et d'excitation. L'aventure prenait son envol, d'une manière que personne n'aurait pu anticiper.
— Ohhhh, regardez par le hublot! s'écria un enfant pointant du doigt.
Tous les visages se pressèrent contre les vitres, pour apercevoir une vache, suspendue à un parachute multicolore, qui semblait défier les lois de l'apesanteur. Mais le plus extraordinaire n'était pas la présence de la vache dans le ciel, mais celle du compagnon à ses côtés : un Viking.
Vêtu d'une armure luisant au soleil, un casque orné de cornes perchées sur sa tête, le Viking avait l'air aussi surpris que les passagers de se trouver là. À son poignet brillait un bracelet mystique, composé de runes gravées dans une matière qui semblait contenir l'essence même des étoiles.
— Par Thor! Que se passe-t-il? murmura-t-il pour lui-même.
Les deux voyageurs improbables furent rapidement happés par l'aspiration de l'avion et se retrouvèrent à bord, déposés dans l'allée centrale avec la douceur d'un flocon de neige. La vache, paisible et curieuse, machonnait un brin d'herbe encore accroché à sa bouche, tandis que le Viking se relevait, déconcerté.
— Salutations, nobles gens du futur! Je suis Bjorn Fléau-des-Mers, et voici ma téméraire compagne, Frøya la Vache céleste, commença le Viking.
Les passagers, bouche bée, écoutaient en silence. Parmi eux, des enfants aux yeux brillants de fascination se rapprochaient, intrigués par ce visiteur venu d'une autre époque.
— Mais comment es-tu arrivé ici, grand Viking? demanda une petite fille, la tête pleine de rêves de guerriers et d'explorations.
— C'est une longue histoire, mais tout a commencé avec ce bracelet, expliqua Bjorn en montrant son poignet. Il fut forgé par un puissant magicien de mon village, pour assurer ma protection durant mes voyages. Or, après l'avoir mis, me voilà projeté à travers le temps, à bord de ce grand drakkar métallique!
— C'est merveilleux! s'exclama un petit garçon. Et qu'est-ce qui te fait croire que tu es dans le futur?
— Jamais je n'ai vu pareil engin voler si haut dans le ciel sans l'aide des Valkyries, ni un pareil assemblage de tissus et de couleurs chez les mortels, répondit Bjorn en regardant les passagers et leurs vêtements modernes.
Un steward, flux de voix apaisant, s’approcha pour calmer l'assistance et s'enquérir de la situation.
— Chers passagers, je vous assure que tout est sous contrôle. Et toi, cher visiteur du passé, as-tu besoin de quelque chose? demanda-t-il avec une sollicitude surprenante.
— De la nourriture solide et peut-être une carte de ces contrées célestes, répondit Bjorn, une lueur aventureuse dans le regard.
— Venons avec moi. Nous trouverons de quoi satisfaire ton appétit et dessiner ta carte, dit le steward d'un ton rassurant, avant de guider Bjorn et Frøya vers l'avant de l'appareil.
Les enfants, toutefois, n'étaient pas prêts à laisser filer leur nouvelle idole.
— Attends! Peux-tu nous raconter une histoire de tes aventures? demandèrent-ils simultanément, l'émotion à fleur de peau.
— Bien sûr, je suis fier de partager mes sagas! Asseyez-vous donc autour de moi, jeunes écuyers du ciel, et je vous parlerai des batailles épiques contre les géants de glace, des mots magiques cachés dans les runes anciennes, et des mers déchaînées que seul le plus brave des Vikings oserait surmonter, déclara Bjorn dans un ton épique qui aurait fait frémir les Dieux eux-mêmes.
Gathered in a semi-circle, the children nestled against each other, their eyes gazing upon the Viking. Bjorn's voice, deep and rhythmic, wove a tapestry of stories through the cabin, much to the delight of his rapt audience. Frøya, now lying down contentedly, became the most novel and agreeable of footrests for the young adventurers-in-training.
— Et le ciel se fendit sous le coup de mon marteau, quand soudain…
The Viking's tale was interrupted by the captain's voice over the intercom.
— Attention all crew and passengers, we will be entering a bit of turbulence. Please ensure that our unexpected guests are safely buckled in.
The steward, who had listened with equal parts amusement and awe, provided special belts for Bjorn and the unflustered Frøya. The passengers returned to their seats, buckling up as the airplane danced gently among the clouds, the adventure now not only in the story but also in the very air.
A chaperone to the group of children, Ms. Hildegarde, approached Bjorn with a warm smile.
— Monsieur Bjorn, we are teachers on a field trip. Your arrival is quite the gift for our young students. Would you mind telling more of your stories after the turbulence has ceased? she inquired sweetly.
— With pleasure, geva, the Viking replied, using the old Norse word for lady or mistress. He turned towards Frøya, who seemed amused by her encounter with modernity.
— Fear not, Frøya; this is but a mighty wind-spirit's game to test our mettle.
The children giggled, now seeing Bjorn not just as a formidable warrior of the past, but a friend who brought stories and laughter to a journey that could have been tedious. As the turbulence subsided, the tales resumed, and the hours passed like minutes.
— The sun has made its journey across the sky almost as we have through this sea of clouds, Bjorn reflected as he concluded his epics.
— But your adventure with us doesn't have to end here! We're landing soon, and you should come with us, whispered one of the boys, his voice low with solemnity.
— Ah, little warrior, my place is with my people, in my own time. But fear not, for with the help of this bracelet, I can traverse the winds of time and perhaps visit again, said Bjorn, his tone both wistful and hopeful.
The plane touched down on the tarmac as gently as a leaf upon a pond, and with it, the reality that the Viking and his bovine comrade must take their leave. The children gathered around for one last farewell.
— Carry these stories in your heart and let them inspire you to seek out your own adventures, Bjorn encouraged them, raising his mighty fist in a gesture of triumph.
At that moment, the same magical gust that had deposited them onto the plane swept through the open doors. Bjorn and Frøya were caught in its embrace, lifted gracefully back into the embrace of their own time.
The passengers and crew watched through the windows as the figures of the Viking and cow ascended in a swirl of wind and color until they vanished from sight. The bracelet on Bjorn's wrist gleamed one last time, a final glint of starlight, before the vision faded.
The children, though a touch saddened by the departure of their new heroes, felt a new energy coursing through their veins. They had been a part of a story, a real adventure, and they knew that tomorrow, and all the days after, they could make their own stories come to life.
As the last echoes of Bjorn's voice drifted away into memory, the children, hands clasped together in solidarity, promised to remember this day aboard the sky-vessel, where they met a Viking and his cow, and touched the edge of a mythical world where every moment held the promise of a saga.